Mercredi, les autorités italiennes ont remis aux responsables irakiens des œuvres d’art prises en possession. Ces artefacts anciens, dérobés par des criminels, ont été exposés lors d’un événement à Rome, en présence de hauts responsables policiers et de l’ambassadeur irakien en Italie.

« Il s’agit de cinq découvertes archéologiques datant d’avant 2000 avant Jésus-Christ. Il s’agit de quatre cônes et d’une tablette en terre cuite. La tablette est essentiellement un acte administratif contenant les indications de certains prisonniers. Les cônes, quant à eux, sont des structures commémoratives qui rappellent les bâtisseurs des différents temples où ils ont été placés », a indiqué Michele Minetti, commandant de l’unité de protection du patrimoine culturel des carabiniers de Monza.

Les recherches ont été lancées suite à la notification de l’ambassade irakienne en Italie, qui a signalé que ces objets étaient proposés à la vente dans une salle d’enchères milanaise.

« Il y a des milliers de pièces archéologiques volées, principalement en 2003. L’ambassade a trouvé ces cinq pièces dans une maison de vente aux enchères qui les avait mises en vente et nous avons contacté l’unité de protection du patrimoine culturel qui nous les a ramenées, après quelques années d’enquête. Aujourd’hui encore, nous avons trouvé une autre maison de vente aux enchères qui vendait une pièce archéologique », a expliqué Saywan Sabir Mustafa Barzani, Ambassadeur d’Irak en Italie .

Suite à la guerre du Golfe en 1991 et au désordre qui a suivi l’intervention américaine en Irak en 2003, le musée national irakien a été dévalisé, entraînant la disparition de milliers de précieux artefacts et la perte de collections muséales inestimables. On a retrouvé la plupart de ces objets.