Née à Tunis en 1938, Claudia Cardinale a vécu une vie qui pourrait faire l’objet d’un roman. La célébrité n’était pas destinée à une carrière au cinéma. La Trois vous propose un délicieux portrait de cette icône glamour qui a fait l’Histoire du cinéma italien.

Les studios Cinecittà ont voulu créer une nouvelle Gina Lollobrigida et Sophia Loren, la presse l’a comparée à Brigitte Bardot mais Claudia Cardinale, avec sa spontanéité, son sex-appeal inconscient et ses allures de bon pote, n’a jamais cherché à ressembler à qui que ce soit.

Quand des producteurs l’ont découverte par hasard, Claude a d’abord rejeté fermement toutes les offres. La fillette introvertie et gênée par son apparence physique se projetait dans une existence modeste en tant qu’enseignante dans le désert tunisien. Ce sont finalement des événements personnels qui vont la conduire vers le cinéma italien, propulsant par la suite sa carrière au rang de star mondiale et d’icône du septième art. Elle décidera de dévoiler un secret douloureux qui a été soigneusement gardé pendant longtemps, mais ce ne sera que bien plus tard.

Claudia Cardinale, muse de Fellini et protégée de Visconti, a su démontrer son habileté d’actrice et répondre efficacement aux critiques qui la qualifiaient de produit purement américain, reprochant à sa beauté d’être uniquement supplantée par sa voix étrangement rauque.

Parmi les nombreux films qu’elle a réalisés avec des acteurs et réalisateurs de renom qui ont marqué l’âge d’or du cinéma italien, on peut citer Le Pigeon de Monicelli avec Marcello Mastroianni, Rocco et ses frères de Visconti mettant en scène Alain Delon (1960), La Fille à la valise de Zurlini (1961), Le Guépard de Visconti avec Burt Lancaster et Alain Delon (1962), Huit et demi de Fellini présentant Marcello Mastroianni (1963), Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone (1968) ou Les Pétroleuses avec Brigitte Bardot (1971). À 85 ans aujourd’hui, Claudia Cardinale continue à travailler et a toujours catégoriquement rejeté toute chirurgie esthétique.