Mercredi soir, Christophe De Beukelaer, le leader des Engagés Bruxelles, a annoncé la présentation d’une proposition parlementaire visant à indemniser les députés en cas de blocage politique comme celui auquel la Région bruxelloise est actuellement confrontée.
Il considère que le veto exprimé « pour la première fois par le PS après plus de 6 mois de négociation » – un délai contesté par cette formation – est en fait un veto sur la majorité scellée par les néerlandophones de Bruxelles qui revient à considérer que par la force du nombre, les Francophones ont le droit d’imposer leur volonté aux néerlandophones de Bruxelles.
Selon lui, la question de la survie budgétaire de la Région est cruciale, ce dont il attribue la responsabilité au gouvernement sortant dont sa formation n’était pas incluse, mais surtout celle de l’avenir de Bruxelles, capitale de la Belgique, symbole du pays, marquée par des décennies de conflit linguistique.
Il a annoncé que tous les membres de son groupe parlementaire ont déposé une proposition visant à diminuer le salaire de tous les députés et des ministres régionaux en affaires courantes tant que le blocage persiste. Une fois que le blocage a duré 3 mois, il y a une diminution de 10% ; après 6 mois, 20% ; après 9 mois, 30% ; et à partir de 12 mois, 40%.
Selon lui, ce texte peut s’appliquer directement, « simplement parce qu’on doit constater que la pression des faillites d’entreprises, des associations qui doivent licencier, ne suffit visiblement pas à susciter un sursaut de responsabilité dans le chef de certains partis« . Pour M. De Beukelaer, le blocage est la responsabilité de tous les partis démocratiques, y compris Défi et Ecolo qui « ne peuvent plus considérer que leur mauvais score les met hors jeu« .