Vendredi, lors de la séance plénière du Parlement bruxellois examinant le projet de seconde tranche de douzièmes provisoires destiné à assurer le fonctionnement des services essentiels de la Région bruxelloise malgré l’absence constante d’un gouvernement, le ministre bruxellois des Finances Sven Gatz (Open VLD) a paru plus isolé que jamais.

La solitude physique dans l’hémicycle a été accentuée par les déclarations de certains participants au débat. Le plus franc d’entre eux était Stijn Bex, le leader du groupe Groen. Suite à de nombreuses objections qui ont entravé la création d’un gouvernement bruxellois, ce dernier a ouvertement critiqué l’Open VLD pour son rejet d’une coalition sans la N-VA (remarque : six autres partis pourraient potentiellement envisager cette option, selon les résultats des deux informateurs Elke Van den Brandt et Christophe De Beukelaer), tout en maintenant sa propre opposition envers la Team Ahidar.

« Pourquoi restez-vous sourds et aveugles à l’appel du ministre des Finances et du Budget (Sven Gatz – Open VLD), qui a mis en garde contre une dégradation de la notation en l’absence d’un budget et d’un gouvernement à brève échéance ?« , a-t-il lancé en direction de la cheffe du groupe libéral flamand, Imane Belguenani.

Le responsable écologiste a aussi exhorté cette personne à veiller à ce que Bruxelles ne soit pas plongé dans « un abîme par quelqu’un qui n’est pas soucieux des intérêts bruxellois, mais d’une stratégie pour la présidence d’un parti ». Ainsi, M. Bex faisait référence directement à l’attitude du leader Open VLD des pourparlers, Frédéric De Gucht, qui a décliné la possibilité de commencer les négociations en l’absence de la N-VA.