Dans le contexte de l’investigation sur le financement supposé illicite de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi, le Parquet National Financier (PNF) a demandé, le jeudi 28 mars, une sentence de sept ans d’emprisonnement ferme pour Nicolas Sarkozy.
L’ex-président, qui a 70 ans, fait face à des poursuites pour corruption passive, financement de campagne électorale illicite, recel de détournement de fonds publics et appartenance à une bande criminelle. Les procureurs ont aussi sollicité une amende de 300 000 euros, accompagnée d’une interdiction de cinq ans sur les droits civiques, civils et familiaux, ce qui empêcherait M. Sarkozy de se présenter à un scrutin ou d’occuper un poste au sein du service public.
Selon l’estimation du procureur, Nicolas Sarkozy a délibérément profité d’un accord de corruption avec une dictature étrangère. L’investigation repose principalement sur des documents issus des autorités libyennes, des témoignages d’associés proches, ainsi que sur les assertions – et la suite rétractation – de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui prétendait avoir fait transiter des valises remplies de liquidités entre Tripoli et Paris.