Au Gabon, des voix s’élèvent pour dénoncer une trop grande personnalisation du processus transitoire. Certains se questionnent sur l’adoration qui est vouée au chef de la transition, le général Oligui Nguema, que beaucoup qualifient de « messie ».
Selon le député Jean-Valentin Leyama, de l’opposition, le Gabon ne doit pas retomber dans le culte de la personnalité qui régnait sous les Bongo, sous peine de ramener le pays au point de départ.
« Ce processus n’a pu se dénouer que parce qu’un certain nombre de forces politiques se sont farouchement opposées au régime d’Ali Bongo Ondimba. Nous avons créé les conditions, en tant que forces de l’opposition, à l’irruption de l’armée dans ce processus. Le général Oligui Nguema a pris ses responsabilités avec ses pairs, c’est une très bonne chose, mais on doit savoir raison garder. Ce qui se manifeste aujourd’hui, c’est quoi ? C’est une déification de ce compatriote, pratiquement un culte excessif de la personnalité », souligne-t-il au micro de RFI.
« Le général est là, il a fait son devoir, il conduit actuellement la transition, il faut que cette transition se fasse correctement et qu’on ne doive pas revivre les mêmes phénomènes que nous avons vécus dans le passé. Donc est-ce que c’est parce que nous avons été nommés par le CTRI que nous devons basculer dans cette euphorie laudatrice ? Je dis non », abonde-t-il.
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