L’équipe de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) est irritée. Elle a manifesté son mécontentement ce mardi 17 septembre 2024, dans l’enceinte de leur institution, située au pied du Mont Goma. Ils revendiquent neuf mois des primes spécifiques leur promises par le président de la République, Félix Tshisekedi, lors de son séjour à Goma, après l’éruption volcanique du 22 mai 2021.

 

Selon les informations de jeune de l’Actualité.CD, ces manifestants veulent basculer de la grève partielle à la grève sèche dans le but d’empêcher à leur hiérarchie d’envoyer à Kinshasa les rapports de surveillance des volcans Nyiragongo et Nyamulagira par télémesure.

 

Pour Delphin Chiza, chercheur et chef de département de la sismologie à l’OVG, la fermeture de tous les laboratoires conduit à ce jour à l’arrêt de la surveillance des volcans, ce qui expose la population aux menaces liées aux activités volcaniques.

 

 Nous revendiquons neuf mois impayés des primes spécifiques qui nous avaient été accordées par le chef de l’État, après l’éruption de 2021. C’était exactement le 22 mai. C’est à cette occasion là que le chef de l’État, de passage à l’OVG, nous avait accordé ces primes là pour nous faciliter le travail. Nous basculons de la grève partielle à la grève sèche parce que lors de la grève partielle, nous avons constaté que nos autorités que nous avions laissées au bureau, pendant que nous, nous étions à la maison, elles étaient en train de faire des rapports à Kinshasa. Et ceci a eu comme conséquence, qu’à Kinshasa, les autorités qui devraient répondre à nos revendications ont eu tout simplement l’impression qu’il n’y avait pas de problème à l’OVG. La surveillance par télé mesure ne peut pas s’effectuer parce que nous avons fermé aussi tous les laboratoires, y compris aussi celui de la sismologie. La surveillance des volcans est tout simplement arrêtée, a expliqué Delphin Chiza, chercheur et chef de département de la séismologie à l’OVG.

 

Honoré Chiraba, chef de département de géodésie à l’OVG, renchérit :

 

Après trois mois de grève partielle, avec l’organisation d’un service minimum, nous avons entamé la grève sèche pour contraindre le gouvernement à payer les neuf mois. Cette grève sèche a comme conséquence que les volcans ne sont plus surveillés. Donc, il n’y a plus rien. Le gouvernement prend le service de surveillance à la légère. C’est la sécurité de la population qui en dépend. Le volcan n’épargne personne a, pour sa part, dit à ACTUALITE.CD, Honoré Chiraba, chef de département de géodésie à l’OVG.