Les répercussions de la guerre en Ukraine- affrontement le plus grave en Europe depuis 1945- risquent de provoquer « un ouragan de famine dans le monde » et un « effondrement du système alimentaire mondial », alerte lundi 14 mars Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.
L’Afrique en serait la première victime de cet Ouragan de famine
Au total 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé de l’Europe de l’Est précisément d’Ukraine ou de Russie- 18 de ces pays en importent au moins 50 %– Parmi eux, , le Burkina Faso la République démocratique du Congo, la Somalie, la Libye la Somalie, le Soudan et le Yémen.
La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique » affirme en rhétorique la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgevia.
L’indice du prix des denrées alimentaires au plus haut
« Les prix des céréales ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe et des émeutes de la faim de 2007-2008 ». Le cours actuel du blé, 400 euros la tonne, devient une céréale hors de prix pour les pays les plus faibles sur le plan économique.
Le magnat russe des engrais Andreï Melnitchenko est catégorique : « La guerre doit être stoppée ou il y aura une crise alimentaire mondiale […]. Au niveau actuel du cours des engrais, poursuit-il, les paysans ne peuvent plus semer. » C’est donc une crise alimentaire de longue haleine qui est en préparation, l’approvisionnement immédiat est compliqué et celui de la prochaine saison paraît encore plus improbable. Car l’Ukraine, l’un des greniers à blé de la planète, ne peut plus expédier sa marchandise.
À cause de la fermeture des ports de la mer Noire, ils sont aujourd’hui sous le feu des bombes et cernés par la marine russe. L’Ukraine fournit environ 8% du blé exporté dans le monde, et sa disparition du marché mondial fait flamber en conséquence le cours de la principale céréale consommée dans le monde.
Les autres Etats ne sont pas en mesure de prendre le relais à cause de la sécheresse qui a vidé les réserves : celles des États-Unis, le deuxième exportateur mondial, sont au plus bas. Et la Chine, elle aussi très affectée par le manque d’eau, prévoit d’importer beaucoup plus : 9 millions de tonnes de blé, 50% en plus par rapport aux années précédentes.
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