« Ici c’est Agadez, pas Washington : l’armée américaine, dehors ! », c’est l’inscription sur une banderole, brandie en tête d’une gigantesque manifestation qui rassemblé plusieurs centaines de personnes, dimanche à Agadez – ville du nord qui abrite la base américaine – pour réclamer le départ des soldats américains.
Une manifestation qui intervenait suite à l’appel d’organisations de la société civile.
Les États-Unis ont accepté, vendredi 19 avril, de retirer leurs plus de 1 000 soldats opérant dans le pays, un mois après que les autorités de Niamey ont dénoncé « avec effet immédiat » les accords de coopération militaire avec Washington.
Le départ annoncé des troupes américaines du Niger est vécu comme une véritable victoire par les nombreux manifestants à Agadez.
Du fait de l’interdiction par le gouverneur de se regrouper devant la base militaire américaine pour éviter tout risque de dérapage, c’est au centre-ville que la joie de ce retrait annoncé s’est exprimée.
Le Niger a dénoncé en mars dernier l’accord de coopération militaire signé avec les États-Unis en 2012 estimant que celui-ci avait été imposé unilatéralement par Washington.
Depuis sa prise de pouvoir, le nouveau régime de Niamey s’est rapproché de la Russie comme le Mali et le Burkina Faso.