L’économie belge n’avancera pas comme prévu l’année prochaine et cela ne s’explique pas par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le puissant actionnaire de l’immobilier souhaite établir des tarifs d’importation plus élevés. La Belgique va subir des conséquences particulières de cette décision. Quels domaines seront les plus impactés? Quel sera l’effet du ralentissement prévu sur nous? Nous discutons avec Hans Dewachter, le chef économiste de la KBC.

“Donald Trump a annoncé qu’il voulait protéger les entreprises américaines en imposant des taxes plus élevées sur les produits importés”, entame Hans Dewachter. “Lundi, il a déjà annoncé qu’il voulait instaurer des droits d’importation de 25% pour le commerce en provenance des pays voisins, le Mexique et le Canada. Cela sera l’un des premiers décrets présidentiels.”

Le président élu des États-Unis a garanti que « cette taxe sera maintenue jusqu’à ce que les drogues, notamment le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion » des États-Unis.

« Un effet significatif sur l’économie belge »

Donald Trump a également annoncé une augmentation de 10% des droits de douane sur les produits chinois, en plus de ceux déjà en vigueur. Il avait précédemment menacé de faire payer le pays des droits de douane pouvant aller jusqu’à 60 %. À l’étranger, il envisage d’imposer des taxes de 10 à 20%. Selon les experts, il est prévu que les droits d’importation atteignent les niveaux des années 1930 en fonction des politiques en cours.

Cette mesure pourrait entraîner une augmentation de l’inflation, entraîner une baisse des échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine et avoir un impact significatif sur les chaînes d’approvisionnement des entreprises américaines dans de nombreux domaines, selon les spécialistes. Selon Hans Dewachter de la KBC, ces taxes à l’importation pourraient également avoir un impact significatif sur l’économie belge.

En dehors de l’Union européenne, les États-Unis se positionnent comme le principal partenaire commercial de la Belgique. La moitié de nos exportations, soit 31 milliards d’euros, passent par l’océan. Cela représente 5 % de notre production nationale brute. Nous sommes donc, avec l’Irlande, les pays les plus vulnérables de l’Union européenne. En outre, la Belgique, en tant qu’économie ouverte, est extrêmement vulnérable aux évolutions du commerce mondial », explique l’expert.