La Cour Pénale Internationale lance un mandat d’arrêt international contre le Premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou, son ministre de la Défense et un responsable du Hamas, ce qui provoque des réactions à l’échelle mondiale.

« Les Palestiniens sont tués, mutilés, privés de nourriture tous les jours. Et la guerre dure depuis trop longtemps… Le tribunal a pris beaucoup de temps, la chambre préliminaire, pour délivrer les mandats », a déclaré à l’Associated Press Nomi Bar-Yaacov, membre associé du programme de sécurité internationale du groupe de réflexion Chatham House, à Londres.

Elle a précisé que M. Netanyahu avait désormais une liberté de mouvement restreinte, car il n’a pas la possibilité de se rendre dans les États membres de la CPI, y compris dans des pays européens importants comme le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.

Mme Bar-Yaacov a déclaré que même si les États-Unis, qui ne sont pas membres de la Cour pénale internationale, ne doivent pas donner suite aux mandats d’arrêt, cette décision ne fera qu’accentuer les divisions mondiales.

« Je pense certainement qu’il se rendra aux États-Unis, surtout depuis que son compagnon Donald Trump a été élu président. Je ne pense pas que Netanyahu ou Trump se soucient de faire quoi que ce soit », a-t-elle ajouté.

Mme Bar-Yaacov a déclaré que les mandats de la CPI étaient importants, mais elle a exprimé des doutes quant à leur influence sur la fin de la guerre.

« Cette mesure a été prise. Mais la grande question est de savoir si elle va soulager ces gens et quelle action va réellement être entreprise. Je ne pense pas qu’une mise en accusation par la CPI contribuera à mettre fin à la guerre », a-t-elle déclaré.