On constate au Kenya que les pêcheurs de Wasini s’engagent dans la restauration des herbiers marins.
En effet, la restauration des herbiers marins a transformé la vie des pêcheurs du village de Wasini. Alors qu’ils peinaient autrefois à capturer quelques kilos de poissons, certains en récoltent désormais jusqu’à 60 kilos par jour. Une abondance qui résulte d’efforts communautaires initiés par la fondation BMU (Beach Management Unit).
De plus, la surexploitation des ressources marines et des pratiques de pêche destructrices, comme l’utilisation de filets traînants, ont longtemps contribué à la dégradation des herbiers marins. Ahmed Mohammed Abubakar, un membre de la BMU (Unité de gestion des plages) de Wasini, explique que ces pratiques néfastes ont presque anéanti les herbiers de la région. Aujourd’hui, la BMU s’est engagée dans la sensibilisation de la communauté aux dangers des méthodes de pêche agressives et destructrices.
Nous avons décidé de combattre ces pratiques en éduquant et en sensibilisant la communauté.
Ainsi, pour Lilian Daudi, chercheuse principale en écologie des herbiers marins au KMFRI, explique, les herbiers marins fournissent des habitats de nourriceries pour les jeunes poissons et des aires de reproduction pour diverses espèces. Ils participent aussi à la régulation climatique en stockant le carbone et produisant de l’oxygène, essentiel pour la vie aquatique.