Un modèle fondé sur une politique de redistribution, une assurance-chômage avantageuse, et une indexation des salaires et des retraites sur l’inflation…La Belgique fait mieux que la France et l’Allemagne, révèle une étude de la Fondation Hans-Böckler, parue en janvier.
L’Etat fédéral est généreux, et certains acteurs soutiennent que la Belgique demeure un “paradis social”.
L’image est même entretenue à coups d’anecdotes. Au détour d’une conversation surprise dans un bar du quartier du Châtelain, le repaire de nombreux Français à Bruxelles : « Incroyables, ces Belges, avec leurs allocations-chômage illimitées dans le temps et leur indexation des salaires : comment font-ils ? »
« Je connais un gars qui vient de fêter ses vingt ans de chômage à Charleroi », raconte un habitant de la région.
Dans la foulée, il faudrait noter des décisions prises par des entreprises : la banque ING proposerait prochainement à quelques centaines de salariés âgés de rester chez eux à ne rien faire tout en conservant leur salaire, évitant ainsi de lancer un plan social.
Mais aussi des déclarations de la classe politique : le premier ministre, Alexander De Croo, a ainsi expliqué, à l’occasion des débats parlementaires sur le budget 2024 que l’indexation automatique des salaires sur l’inflation a permis de maintenir la prospérité des citoyens, qui disposent déjà d’un salaire médian (3 507 euros brut, selon l’organisme officiel Statbel) parmi les plus élevés au monde et ont vu leurs revenus s’accroître de 20 % en quatre ans.
Ces salaires pourraient encore progresser de près de 8 % en 2023.
« C’est mieux que nos voisins allemands et français, le pays va bien », insistait M. De Croo.
La qualité du système de santé et l’offre de départs anticipés à la retraite sont d’autres caractéristiques qui épatent souvent les résidents étrangers.
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