C’est la fin d’une bataille politique et féministe qui a duré plusieurs années.
Le Parlement français a voté à une écrasante majorité (780 POUR, 72 CONTRE) l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, 49 ans après la promulgation de la loi Veil sur la dépénalisation de l’avortement.
« Fierté française, message universel », a salué le président français Emmanuel Macron après le vote du Congrès.
Pour Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty internationale, « ce vote historique (…) revêt une importance considérable compte tenu du recul de ce droit essentiel observé dans le monde entier. La consécration de ce droit constitue un rempart important contre les mouvements anti-droits de plus en plus véhéments ».
La France devient ainsi le premier pays au monde à protéger explicitement le droit à l’avortement, dans son acte fondamental.
« La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse », lit-on dans l’article 34.
« Notre pays se serait honoré en y inscrivant plutôt la promotion des droits des femmes et des enfants », déplore La Conférence des évêques de France (CEF) qui avait au préalable manifesté sa désapprobation vis-à-vis de cette loi.
Une cérémonie de scellement de la Constitution présidée par le garde des Sceaux « ouverte au public » aura lieu le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
Ce faisant, la France devient le premier pays au monde à faire explicitement référence à la notion d’interruption volontaire de grossesse dans son texte fondamental.
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