Le Congolais Dibakana Mankessi a reçu samedi 18 mai à Rabat le sixième Prix Orange du livre africain pour son roman « Le psychanalyste de Brazzaville ».
Un texte salué par le jury pour son originalité et sa grande qualité littéraire.
Inspiré de faits réels, le roman plonge le lecteur dans le cabinet d’un psychanalyste congolais au lendemain des indépendances où vont se succéder les élites de la jeune nation.
Dibakana Mankessi est sociologue, essayiste et romancier.
Le psychanalyste de Brazzaville est le troisième roman de Dibakana Mankessi.
Les Congolais sont indépendants et cette indépendance entraîne des comportements et des angoisses que l’on avoue difficilement, sauf dans l’intimité du cabinet imaginé par Dibakana Mankessi.
« Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre ce qui se passait dans leur tête, et j’ai pensé que le psychanalyste, en tout cas son divan, était le meilleur endroit permettant la libération de la parole », explique le lauréat au micro d’Olivier Rogez du service Culture.
L’indépendance et son choc psychologique pour comprendre l’Afrique actuelle, c’est ce qui a séduit le jury du Prix Orange du Livre en Afrique, et sa présidente la romancière ivoirienne Véronique Tadjo.
« C’est un livre très ambitieux, une fresque de personnages cocasses ou intéressants, fictifs ou réels, et c’est un travail assez formidable qui nous a beaucoup plu. »
Il est moins question de folie et de médecine dans cette fresque chorale que parole libérée.
Apprendre à se confesser, en somme, pour mieux se comprendre et mieux avancer.
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