Participant au sommet de la francophonie qui s’est tenu en France du 04 au 05 octobre 2024, le chef d’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo, évoque notamment les relations de son pays avec les juntes du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

 

 

Nana Akufo-Addo, 80 ans, le président du Ghana, s’est rendu en France les 4 et 5 octobre à l’occasion du Sommet de la francophonie. Engagé dans une politique de rapprochement avec ses voisins francophones, son pays (anglophone), observateur depuis 2006, est devenu membre de plein droit de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) cette année.

 

” On verra, J’ai le temps (rires). Ma priorité, c’est la transition au Ghana, et je suis certain qu’elle sera pacifique. J’espère que mon actuel vice-président, Mahamudu Bawumia, sera mon successeur. C’est un bon candidat avec de bons messages pour les Ghanéens”, a-t-il expliqué.

 

 

” L’AES déstabilise notre région, il n’y a aucun doute là-dessus. La Cedeao [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest], qui rassemble des pays démocratiques, a perdu quatre de ses membres – la Guinée a été suspendue après le coup d’Etat de septembre 2021 mais n’a pas rejoint l’AES –, qui ont choisi de prendre une autre voie. Je ne vois pas comment cela peut les mener vers une solution positive. Le chemin de la consolidation démocratique offre beaucoup plus d’opportunités, à la fois pour la stabilité de leur nation et pour leur développement économique “, a-t-il laissé entendre.

 

” Oui, c’est inévitable. La France est l’acteur principal de cette organisation. Mais nous avons des liens déjà très étroits, que nous continuons de développer. La France et l’Union européenne sont des alliés importants du Ghana. Nous cherchons à faire du Ghana un pays officiellement bilingue, en rendant obligatoire l’apprentissage du français dans nos écoles. C’est pour nous primordial car si vous vivez à Accra, vous n’avez pas à voyager longtemps pour vous retrouver à Lomé, en zone franc CFA. Si vous vivez à Tamale, vous n’êtes pas loin de Ouagadougou. Même chose du côté de la frontière ivoirienne avec Abidjan. L’avenir de l’Afrique passe par l’intégration économique régionale “, a-t-il conclu.