Les assises nationales du Niger, après six jours de discussions, ont décidé d’une transition de cinq ans qui peut être renouvelée.

Cette période, validée à l’unanimité par les 716 délégués présents, pourra être révisée en fonction des changements dans la situation de sécurité et du programme de la Confédération des États du Sahel.

Le général de brigade Abdourahamane Tiani, à la tête de l’État, a applaudi cette décision, qu’il perçoit comme un renouveau pour la nation. Il a réitéré sa détermination à mener cette transition dans le meilleur intérêt de la nation.

« Aussi, je m’engage solennellement à concrétiser cet espoir de bonheur pour le peuple nigérien en prenant toutes les mesures nécessaires. Vous avez joué votre partition, je jouerai la mienne sans faiblesse et avec dévouement vis-à-vis de mon pays. » — Abdourahamane Tiani, chef de l’État du Niger

Des changements politiques significatifs

Au-delà de la détermination de la période de transition, les assises ont validé d’importantes modifications institutionnelles. Parmi les mesures importantes, on note la dissolution des partis politiques existants et la nomination du général Tiani en tant que président de la République.

« Il a été décidé de maintenir la forme républicaine de l’État, son caractère unitaire, démocratique et social, et d’attribuer au président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie le titre de président de la République. De plus, les partis politiques existants sont dissous, avec l’élaboration d’une nouvelle charte instaurant un multipartisme contrôlé et interdisant aux fonctionnaires de participer aux activités partisanes. » — Barry Bibata Niandou, rapporteuse générale des assises

Amnistie et réconciliation à l’échelle nationale

Au cours des assises, les intervenants ont aussi suggéré une grâce pour ceux qui ont perpétré le coup d’État du 26 juillet 2023, ainsi qu’une amnistie pour les militaires condamnés précédemment pour tentative de déstabilisation. L’objectif de cette initiative est d’apaiser les tensions politiques et de favoriser une réconciliation nationale, dans le cadre d’une situation marquée par des défis sécuritaires persistants.