Le lundi, à Altos au Paraguay, le festival annuel Kamba Ra’anga a vu se rassembler des participants costumés et masqués avec soin.
Cette célébration est une coutume paraguayenne rendant hommage aux saints Pierre et Paul, fusionnant le catholicisme avec le folklore autochtone. Le Kamba Ra’anga intègre des aspects de musique, danse et feu.
« Je ne sais pas comment vous le dire, mais nous faisons cela parce que nous ne voulons pas que cela se termine. Les hommes le font depuis longtemps, c’est pourquoi nous, les femmes, en plus de nous amuser, nous maintenons la tradition », a indiqué Eugenia Pérez, organisatrice.
Le festival présente des personnages masqués, généralement habillés de tenues confectionnées à partir de feuilles de bananier. Connus sous le nom de « Guaycurú », ils s’attaquent et font virevolter des enfants qui se sont « défendus » avec des poignées de paille enflammées. Pendant plusieurs mois, la communauté d’Altos, située à l’ouest du pays, s’affaire à organiser le festival.
« Nous devons chercher des feuilles de bananier séchées, en rassembler beaucoup et fabriquer un, deux ou trois (costumes) avant le festival. », a expliqué Jesús Ruíz, pratiquant.
Les Kambas sont aussi inclus dans le spectacle. Ils arborent des masques en bois qui illustrent les stéréotypes de la société et les animaux.
Le masque Kamba trouve ses racines au XVIIe siècle, né de la rencontre entre les cultures autochtones locales et les Africains amenés comme esclaves au Paraguay durant l’époque coloniale espagnole.
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