Certains observateurs estiment qu’il n’a aucune chance. D’autres soutiennent que l’engouement d’une partie de la jeunesse autour de la candidature de ce richissime homme d’affaires, ouvre le champ des possibles.
Allusion à Peter Obi, 61 ans, le troisième candidat des élections présidentielles prévues le 25 février prochain au Nigéria.
A la tête d’un parti microscopique, il fait figure de challenger crédible à la veille du scrutin auquel le président Muhammadu Buhari ne se représentera pas d’autant plus qu’il se retire des affaires au terme des deux mandats autorisés par la constitution de son pays.
Ancien gouverneur de l’Anambra dans le Sud-Est du Nigeria, Peter Obi a rencontré samedi dernier ses partisans à Abuja, la capitale fédérale.
Ces derniers voient en lui, une alternative crédible. Certains disent d’ailleurs qu’il pourrait faire basculer les choses voire provoquer un second mandat.
« Il a bien dirigé un État qui était en faillite, un État qui n’avait rien, il a changé les choses dans un État qu’il a gouverné huit ans. On l’a vu. Nous savons qu’il peut le faire. Nous voulons un Nigeria nouveau et nous pensons qu’avec Peter Obi, le Nigeria peut aller mieux. »
« A new Nigeria is possible » (« Un nouveau Nigeria est possible »), c’est le slogan figurant sur le t-shirt d’Albert Mandou, un des partisans de Peter Obi.
« Parce que nous avons donné aux gens du PDP une seconde chance, ils ont échoué. Nous avons donné leur chance à ceux de l’APC une première fois, puis une deuxième, ils ont échoué. Nous ne pouvons pas leur donner une nouvelle chance, on a essayé. Maintenant, il faut autre chose et nous espérons que ce sera le bon », explique ce soutien de Peter Obi.
« Nous avons vu que nos dirigeants précédents n’avaient pas à cœur les préoccupations du peuple, des masses. Cette fois-ci, les Nigérians vont reprendre le Nigeria des mains de ces politiciens qui nous ont appauvri, qui ont accentué la faim et le chômage. Nous reprenons le Nigeria et le Nigeria sera à nouveau un grand pays, voilà pourquoi nous votons pour le parti travailliste ! », confie un autre.
A noter que Peter Obi a misé sur les réseaux sociaux pour mobiliser son mouvement « obidient » (obéissant).
Il communique avec le hashtag (mot-dièse) #NowOrNever, c’est-à-dire « Maintenant ou jamais ».
A rappeler qu’environ 90 millions de Nigérians sont attendus aux urnes pour désigner le successeur de Muhammadu Buhari.
Téléchargez nos applications