Le Rwanda a qualifié mardi de « déplorables » les sanctions annoncées par le Royaume-Uni. Les autorités britanniques ont en effet décidé de sanctionner le Rwanda en raison de son soutien présumé aux rebelles qui contrôlent actuellement deux grandes villes de l’est de la République démocratique du Congo.
Le gouvernement rwandais, tout en ne niant ni confirmant son soutien aux rebelles du M23 en République démocratique du Congo, a affirmé qu’il était déraisonnable d’attendre du Rwanda qu’il mette en péril sa sécurité nationale ainsi que celle de ses citoyens.
Le Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement du Royaume-Uni a annoncé plusieurs mesures punitives en réponse au rôle du Rwanda dans le conflit congolais. Ces mesures incluent la suspension de l’aide financière directe, à l’exception du soutien destiné aux Rwandais les plus démunis, l’arrêt de la participation de hauts responsables britanniques aux événements organisés par le gouvernement rwandais, ainsi que la suspension de la coopération en matière de défense.
Dans un communiqué, le ministère rwandais des affaires étrangères a déclaré que ces mesures « n’aident en rien la République démocratique du Congo et ne contribuent pas non plus à trouver une solution politique durable au conflit » dans l’est du pays.
Ces sanctions ont été imposées quelques jours après que l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain a annoncé des mesures économiques contre James Kabarebe, le ministre d’État rwandais en charge de l’intégration régionale et ancien commandant de l’armée. L’OFAC estime qu’il joue un rôle clé dans le soutien de son pays aux rebelles du M23.
Depuis décembre, le groupe M23 a renforcé son emprise territoriale dans l’est du Congo, prenant le contrôle des capitales provinciales de Goma et Bukavu.