D’une prison de Dakar au fauteuil présidentiel, Bassirou Diomaye Faye incarne le pari de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, qui avait désigné son frère d’armes politique comme son suppléant.
Libérés il y a dix jours de la prison où ils étaient détenus, les deux hommes ont drainé, lors d’une tournée à travers le Sénégal, des foules en liesse qui répétaient comme unique slogan “Sonko mooy Diomaye, Diomaye mooy Sonko” (“Sonko c’est Diomaye, Diomaye c’est Sonko”) en langue wolof.
Le futur président du Sénégal était une figure relativement inconnue en dehors de son parti d’opposition, Pastef.
Tout a changé pour lui lorsque le leader du parti, Ousmane Sonko, également détenu, a été inculpé d’insurrection en juillet et interdit de se présenter aux élections pour succéder au président Macky Sall.
Cela a permis à M. Faye de sortir de l’ombre de son ancien patron et finalement de la prison, de reprendre la course et, lundi – le jour de son 44e anniversaire – d’émerger comme vainqueur après que son adversaire a reconnu sa défaite.
Le vainqueur de la présidentielle a assuré lors de sa première déclaration officielle que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux ».
Sur le plan intérieur, il a indiqué que ses « chantiers prioritaires » seraient « la réconciliation nationale », « la refondation des institutions » et « l’allégement sensible du coût de la vie ». « Je m’engage à gouverner avec humilité, dans la transparence, à combattre la corruption à toutes les échelles » (échelons), a-t-il déclaré.
Nous y reviendrons.
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