A 44 ans, Bassirou Diomaye Faye qui a remplacé la figure de l’opposition, Ousmane Sonko, aux élections présidentielles du 24 mars a été élu par les Sénégalais dès le premier tour.
Cette victoire inattendue de celui qui a toujours été dans l’ombre de Sonko a été possible grâce à une stratégie qui a mis en avant les idées et non une personne.
On pourrait dire que le slogan : « Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye » (« Diomaye c’est Sonko, Sonko c’est Diomaye ») a eu de l’écho.
Ce plan B du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), dissout depuis juillet par les autorités sénégalaises, accède ainsi aux plus hautes fonctions de l’État.
Quelle sera désormais la place d’Ousmane Sonko ?
« Il n’y a pas de banc présidentiel, il y a qu’un fauteuil présidentiel, et ce fauteuil, il est fait pour une seule paire de fesses », a rappelé l’analyste Francis Kpatindé, lors de l’édition spéciale de RFI.
Alors que certains craignent la fin de la collaboration entre les deux hommes, d’autres indiquent qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Seydi Gassama, directeur d’Amnesty Sénégal, cité par Rfi prend l’exemple de « ce qui s’est produit en Gambie entre Ousseynou Darboe et Adama Barrow », tout en faisant confiance à l’entente jusqu’ici préservée entre les deux hommes.
Pour Amadou Ba, ancien Premier ministre et candidat malheureux, il faudra trouver à Ousmane Sonko une place qui lui convienne parce qu’il a « un rôle important à jouer dans la vie du pays ».
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