En annonçant le report sine die de la présidentielle du 25 février, le chef de l’Etat dit vouloir la tenue d’une élection « libre, transparente et inclusive ». Sa décision est cependant contestée.
Élu en 2012 et réélu en 2019, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall devrait se retirer en début du mois d’avril 2024 après le scrutin présidentiel initialement prévu le 25 février prochain. Le report des élections plonge finalement le Sénégal dans une situation d’incertitude et de chaos.
« J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive », avait justifié le président Macky Sall lors de son discours annonçant le report des élections présidentielles.
Ayant mis en place un comité d’enquête pour éclairer les irrégularités dans l’organisation des élections, le président a dit vouloir respecter le principe de séparation des pouvoirs et appelé l’Assemblée nationale à terminer son travail d’enquête, avant la tenue d’un scrutin.
Ces arguments ne convainquent pas l’opposition qui y voit une volonté clairement affichée de prolonger son mandat à la tête du pays.
La Cédéao pour sa part « exprime son inquiétude face aux circonstances qui ont conduit au report de l’élection ».
Selon un projet de loi voté ce lundi au Parlement, Macky Sall va pouvoir rester au pouvoir dix mois de plus, le temps qu’un nouveau président soit élu. Se basant sur les articles 27 et 103 de la Constitution, les députés de l’opposition dénoncent un coup d’État constitutionnel.
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