Denrée de grande consommation au Sénégal, le sucre est introuvable depuis plusieurs jours, durant ce mois de ramadan, dans plusieurs lieux de Dakar, la capitale.
A en croire la compagnie sucrière sénégalaise CSS, la responsabilité est imputée aux commerçants qui “détiendraient des stocks qu’ils refusent de vendre aux consommateurs”.
Faux ! Rétorquent ces derniers, qui accusent à leur tour l’État sénégalais.
« Malheureusement, c’est une tension répétitive qui vient à chaque moment de ramadan. Mais c’est dû à plusieurs facteurs. La compagnie sucrière produit environ 135 000 tonnes par an. Les Sénégalais consomment 185 000 tonnes par an. Donc, chaque année, il y a un gap de 50 000 à 60 000 tonnes qu’on doit importer ! », déplore au micro de RFI, Alla Dieng, le directeur exécutif de l’UNACOIS Yessal, l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal.
Concernant les accusations de stocks non-commercialisés, ce dernier répond : « Mais ça, si c’est avéré, c’est l’État qui doit être fort pour traquer ces gens-là, l’État doit sévir ! »
Dans ce méli-mélo, ce sont les consommateurs, qui continent d’en pâtir.
Dans un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise, renseigne notre source, le directeur du Commerce intérieur du Sénégal tente de rassurer les consommateurs : “le sucre est bien disponible, malgré quelques dysfonctionnements dans la distribution que les services de l’État sont en train de régler”.
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