A quelques mois de l’élection présidentielle prévue le 20 octobre 2023 en République démocratique du Congo (RDC), la controversée loi Tshiani sur la «Congolité» divise le pays.
L’on assiste à cet effet, à une levée de boucliers de la part de la Monusco, les évêques catholiques, des formations politiques et associations de la société civile, contre cette proposition de loi dont le but est d’ »attribuer les plus hautes fonctions de l’État, dont la présidence, aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais ».
Il est à souligner que ce projet de loi avait déjà écarté en 2021, mais inscrit au programme de la session parlementaire de printemps.
Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Joseph Lembi Libula a été plus loin :
« Ceux qui pensent que cette loi divise, ils sont libres. Pour d’autres, cette loi renforce la souveraineté. Ce qui va trancher, c’est la procédure législative ».
Si peu de partis politiques se sont clairement positionnés sur ce texte, ils sont quasiment tous de l’opposition.
Au sein de l’Union sacré, on prend son temps. Plusieurs responsables ont confié attendre son arrivée au Parlement pour se prononcer.
Quant à la présidence, sa porte-parole Tina Salama a assuré que « le président ne peut pas avoir une opinion tranchée, mais qu’il ne peut tolérer qu’une loi puisse exclure une catégorie de Congolais. »
En 2021, le chef de l’État avait précédemment déclaré dans une interview qu’être Congolais de père et de mère n’était pas un « critère suffisant pour servir loyalement son pays ».
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