Athlète paralympique algérien âgé de 32 ans et ayant des troubles de vision, Skander Djamil Athmani, n’est pas resté sur son titre paralympique de 400m T13. Il s’est distingué en remportant la médaille d’or sur 100m T13 qu’il n’a pas ou remporter à Tokyo il y a 3 ans. Atteignant un objectif obsessionnel, il est rentré dans son pays en Algérie où il a été reçu par le ministre des Sports, Abderrahmane Hamad, en compagnie des autres médaillés algériens. Très sollicité par les médias, il s’est exprimé :
” J’étais évidemment très heureux d’avoir gagné le 400 m. C’étaient mes premiers jeux Paralympiques, et cette médaille d’or était bien sûr une grande joie, pour l’Algérie comme pour moi-même. Mais le 100 m, c’est un peu la course reine, comme chez les valides. J’en avais fait un objectif et j’échoue pour un petit centième. J’étais forcément déçu. J’étais sans doute trop confiant. Alors je me suis tourné vers Paris 2024 avec un but, remporter cette médaille d’or. C’était devenu une priorité, mais je ne voulais pas me mettre trop de pression. ” A-t-il laissé entendre.
” J’ai beaucoup travaillé, multiplié les entraînements à Alger, à Antalya en Turquie, à Saint-Raphaël en France, avec mon coach, Ahmed Mahrour Bacha. J’ai fait des meetings, j’ai remporté les Championnats du Monde à Kobé (Japon) cette année, sur 100 m et 400 m. J’étais bien dans ma tête et dans mon corps, mais contrairement à 2021, je n’avais pas cet excès de confiance. Je suis un perfectionniste et je me disais qu’il fallait non seulement remporter l’or, mais battre un record mondial. Et finalement, je me suis dit que le plus important, c’était ma médaille. Il y avait beaucoup de supporters algériens au Stade de France. Dont une amie, venue spécialement de Londres pour assister à la course. Pendant que je courais, je me suis dit que je ne pouvais pas la décevoir. Et cela m’a aidé (rires). “; a-t-il déclaré.
” Oui, car c’est mon premier titre paralympique sur cette distance. Mais je suis également très fier d’avoir conservé celui sur 400 m. D’autant plus qu’il pleuvait ce jour-là. Et quand je cours, le bruit de mes pas est une petite mélodie qui me guide. Mais avec la pluie, les sensations étaient différentes. C’était une course particulière.” A-t-il conclu.
Il compte participer aux championnats du monde paralympique de 2025.