Le ministre tchadien des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin clame que son pays est l’un des moins endettés.

 

En effet, alors que le Tchad doit faire face à des conséquences des crises sécuritaires au Soudan et dans la région du lac, Tchad, Tahir Hamid Nguilin étale la portée de l’obtention par son pays de la première note financière de son histoire.

 

En effet , en date du 28 octobre 2024, l’agence Standard & Poor’s (S&P) a attribué au Tchad sa première note financière. Le pays est noté B- avec perspective stable, ce qui le place au même niveau que le Cameroun, l’Ouganda ou le Kenya. Le ministre tchadien des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, explique les enjeux de cette notation, aborde les dernières discussions de son pays avec le Fonds monétaire international (FMI), et revient aussi sur les implications des crises sécuritaires au Soudan et dans la région du lac Tchad, où une attaque terroriste a coûté la vie à une quarantaine de militaires.

Il s’exprime d’ailleurs à ce propos.

 

” C’est la première note du Tchad. Elle permet d’avoir une base plus fiable pour décrire la situation de notre pays et nos finances publiques, mais aussi de pouvoir les comparer avec celles d’autres États à partir de standards internationaux. Cela va nous permettre de rassurer les investisseurs, les créanciers, les banques multilatérales et, plus largement, l’ensemble des financiers internationaux. C’est un point de départ pour un ensemble de démarches qui pourront être entreprises. ” A-t-il lâché.

 

 

” Grâce à la notation, la dette émise par le Tchad sera plus liquide, et donc plus facilement mobilisable par les banques et les investisseurs qui la détiennent ou désirent en acheter. Donc évidemment, cela nous permettra de lever davantage de financements si nécessaire. Tout cela dans le cadre de notre plan national de développement qui est en train d’être finalisé. ” A-t-il laissé entendre.

 

” Notre politique sur la dette, pour l’essentiel, ne changera pas. Nous sommes un pays qui a majoritairement une dette concessionnelle, c’est-à-dire avec un faible taux d’intérêt, qui est devenue soutenable. Ceci après des efforts et un grand engagement en matière de mobilisation et de digitalisation de nos régies de recettes, d’une maîtrise plus poussée de nos dépenses. C’est aussi grâce aux efforts que nous avons entrepris dans le cadre commun du G20. ” A-t-il expliqué.

 

“Tout cela a permis qu’aujourd’hui, nous soyons notés B- avec perspective stable par Standard & Poor’s. Nous devons tout faire pour l’améliorer en maintenant la cadence des réformes, en diversifiant davantage notre économie, qui reçoit de plus en plus d’investissements directs étrangers. En zone Cemac, nous sommes le deuxième pays de réception en matière d’investissement direct étranger, et je pense que nous pouvons encore nous améliorer.” A-t-il laissé entendre.