En 2023, plus de 43 milliards FCFA de riz ont été importés par le Togo. Selon les données collectées par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), Djélé Dahouda, coordonnateur national du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), a publié cette information fin décembre 2024 lors de la validation d’une cartographie des acteurs de la filière riz.

En comparaison avec 2019, où les importations étaient de 16,7 milliards FCFA, la hausse est supérieure à 150 %. Selon Djélé Dahouda, cela témoigne d’une dépendance croissante du pays envers les importations afin de satisfaire ses besoins alimentaires.

« Ces chiffres illustrent bien la dépendance excessive du Togo. Cette situation appelle à des actions urgentes pour surmonter les contraintes et atteindre l’autosuffisance en riz », a-t-il souligné, précisant qu’en 2023, la production nationale n’a couvert que 32 % de la demande intérieure.

Le principal importateur de riz au Togo est la Thaïlande. Selon les informations communiquées par les importateurs thaïlandais et rapportées par l’Agence Ecofin, le pays a acheté 52 568 tonnes de riz thaïlandais en 2023. Le Togo figure parmi les dix premiers importateurs mondiaux de cette denrée, derrière le Zimbabwe (55 691 tonnes), l’Algérie (76 747 tonnes) et l’Angola (135 909 tonnes) en raison de ce volume. La sixième place est occupée par son voisin, le Bénin, qui importe 139 206 tonnes, soit plus de deux fois plus que le Togo.

Devant cette augmentation de la dépendance, le Togo a mis en place, en 2020, une version mise à jour de sa Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR 2).

L’objectif de ce plan est d’accroître considérablement la production rizicole, passant de 145 489 tonnes en 2019 à 1 115 087 tonnes d’ici 2030.

L’objectif de ce programme est de diminuer la dépendance alimentaire tout en renforçant les capacités de production locales à travers différentes actions.