En 2024, les industries culturelles et créatives (ICC) au Togo ont généré des revenus s’élevant à 166 millions de dollars (exceeding 100 billion FCFA), ce qui correspond approximativement à 1% du PIB du pays. Une étude de l’Agence française de développement (AFD) révèle cela, portant sur des secteurs essentiels tels que la musique, l’audiovisuel, le cinéma et les arts numériques.
D’après le même document, les ICC englobent les domaines économiques qui s’appuient sur la conception, la fabrication et l’utilisation de contenus culturels, artistiques ou intellectuels à forte valeur ajoutée, employant près de 135 000 individus (soit 134 293), ce qui représente environ 4% de la main-d’œuvre active. Le domaine est particulièrement inclusif, avec 52% des postes occupés par des femmes (70 987) et 15% par des individus âgés de 15 à 24 ans (20 754). La vente de produits et services culturels à l’étranger a rapporté 24 millions USD, démontrant ainsi la capacité du marché togolais à se mondialiser.
Néanmoins, 92% des emplois demeurent non formels (123 953 individus), ce qui représente un enjeu majeur pour le secteur. Le secteur informel à lui seul produit un chiffre d’affaires de 51,98 millions $.
Le cinéma au Togo : une nécessité de structuration
Le cinéma togolais prend progressivement de l’ampleur, avec 70 films réalisés chaque année, dont 6 productions étrangères. Cependant, il est toujours en train de se professionnaliser. La mise en place d’un Code du cinéma et de l’image animée, accompagnée de la création du Fonds National de Soutien à l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (FoNSICA), a pour objectif d’organiser le marché tout en favorisant la production locale.
Cependant, plusieurs obstacles demeurent, y compris l’accès limité au financement, le déficit de compétences techniques et des infrastructures de diffusion restreintes.
Avec seulement deux cinémas en fonctionnement constant, la diffusion des œuvres locales représente aussi un défi de taille.