Alors que les élections municipales et régionales, auront finalement lieu le 29 avril prochain, l’opposition entend battre le pavé les 12 et 13 avril, suite à la modification de la Constitution. Et cen malgré l’interdiction du gouvernement pour “non-respect du délai de déclaration”.
Pour les leaders de l’opposition et la société civile, la nouvelle loi fondamentale, qui instaure un régime parlementaire, laisse la voie libre à la prolongation au pouvoir du président Faure Gnassingbé.
« Trop, c’est trop. Nous sommes déterminés à engager la lutte. Nous allons leur livrer la bataille », a déclaré Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, l’un des principaux partis de l’opposition), lors d’une réunion au siège de l’ANC à Lomé, la capitale.
« Nous demandons à la communauté internationale et à la Cedeao de prendre leurs responsabilités. C’est un combat qui va durer des mois. Il faudrait que la population se mobilise pour mettre fin à cette forfaiture », a martelé David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout (FCTD, regroupement d’organisations de la société civile).
« C’est inacceptable, le régime togolais se permet absolument tout, après avoir changé la Constitution en catimini », a déclaré mercredi après-midi Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (PT) et l’un des organisateurs de la conférence de presse, dans une déclaration envoyée à l’AFP.
« En privant les Togolais de choisir leur président de la République par ce coup d’Etat constitutionnel, le régime a franchi une ligne rouge », selon M. Olympio, appelant « les Togolais à se mettre debout pour faire barrage à ce projet funeste », a-t-il ajouté.
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