Selon les informations délivrées par le ministère des Mines et des Ressources énergétiques, à la fin de l’année 2024, le Togo affichait un taux d’accès à l’électricité de 70%. Cette augmentation de deux points par rapport aux 68 % notés en 2023 et de vingt points depuis 2020, période durant laquelle le taux était fixé à 50 %, fait partie de l’élan initié par les autorités pour atteindre une couverture universelle d’ici 2030.
Par conséquent, l’objectif prévu pour fin 2024, où les autorités envisageaient spécifiquement un taux d’électrification de 70%, a été réalisé. Il est motivé par l’avancement des projets en cours, mis en œuvre depuis de nombreuses années, pour satisfaire les exigences énergétiques du pays.
On compte parmi leurs initiatives les programmes d’accès à l’énergie hors réseau solaire, en particulier l’initiative CIZO, le projet d’électrification rurale de 317 sites par le biais de mini-réseaux solaires et le Projet de Soutien au Composant Social du programme CIZO (PRAVOST).
Le financement des initiatives, y compris le Fonds Tinga et la seconde phase des Mini-grids, figure également à l’agenda de 2024. Parallèlement, l’extension de la centrale solaire de Blitta a été poursuivie dans le but d’accroître la capacité de production du pays et d’améliorer le taux de fourniture en énergie.
En vue de 2025, les responsables togolais envisagent d’accélérer les projets en cours et d’explorer de nouvelles sources de production d’énergie pour intensifier leurs efforts. Parmi les actions stratégiques, la conclusion d’un accord avec l’entreprise américaine Nano Nuclear Energy mérite d’être soulignée. Cet accord concerne le développement de micro-réacteurs nucléaires pour la production d’énergie électrique. Afin de superviser cette progression et d’assurer une utilisation en accord avec les réglementations actuelles, l’établissement d’une Commission de l’énergie atomique du Togo (TAEC) est prévu. Cet organisme sera chargé de veiller à l’usage pacifique des technologies nucléaires et d’assurer leur incorporation dans le panorama énergétique du pays.
Simultanément, l’appui des partenaires financiers reste un outil pour soutenir la mutation du domaine énergétique. La Banque mondiale a donné son accord pour un prêt de 200 millions de dollars au Togo en décembre 2024. Des ressources qui devraient soutenir les réformes en cours, telles que la mise en place d’une nouvelle structure tarifaire, visent à garantir une plus grande pérennité du secteur et à accroître l’accès à l’électricité pour tous les citoyens.