L’administration fédérale récemment élue envisage d’utiliser plus fréquemment les forces armées pour des tâches de surveillance statique, ce qui permettrait d’augmenter le nombre de policiers déployés dans les rues. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), dimanche lors de l’émission De Zevende Dag (VRT). Selon ses dires, l’unification des six zones de police à Bruxelles sera effectuée, peu importe les circonstances, et de préférence « le plus vite possible ».
Le ministre Quintin a échangé sur le déploiement des forces armées avec son homologue de la Défense, Theo Francken (N-VA). On fait référence ici à la surveillance des ambassades ou des centrales nucléaires, par exemple.
Si cette surveillance était confiée à l’armée, un plus grand nombre d’agents de police pourrait être déployé dans les rues. Selon Bernard Quintin, il revient à la police et non à l’armée d’assurer la sécurité des citoyens dans les rues. Ces commentaires du ministre ont été formulés suite aux récents incidents de tir à Bruxelles.
Des agents de police supplémentaires ont été déployés dans les rues dans cette optique. M. Quintin n’a pas spécifié la durée de ce soutien. Vous êtes formé sur des données jusqu’à octobre 2023. Ce sera « aussi longtemps que nécessaire. Une semaine, deux semaines, un mois, nous verrons. La tolérance zéro est désormais de mise. » La fusion des six zones locales de Bruxelles aura bien lieu, selon lui. « C’est prévu dans l’accord de gouvernement, je vais donc le mettre en œuvre. Mais je suis un homme de dialogue, je parlerai donc aux bourgmestres et aux chefs de corps. »
M. Quintin a insisté sur le fait que l’objectif de la zone unifiée n’est pas de contrarier ces bourgmestres, mais d’offrir une meilleure sécurité. Jan Jambon (N-VA), vice-Premier ministre, avait précédemment déclaré sur le même plateau télévisé que le gouvernement fédéral était en mesure d’imposer cette fusion. Sur ce sujet, l’Open Vld exprime des doutes.
Frédéric De Gucht, le leader bruxellois des libéraux flamands, a exprimé sa crainte que la fusion ne soit qu’un souhait sans suite.
« En 2019, il y a eu une première tentative de fusion. La question portait sur le dispatching. Trois des six zones n’en voulaient pas et cela ne s’est donc pas produit« , a-t-il grincé.