James Delanay, en Afrique du Sud, s’est fixé un objectif : transformer les parcs de Johannesburg grâce à ses œuvres métalliques, afin d’encourager les résidents à redécouvrir ces lieux.
Dans certains secteurs de cette métropole sud-africaine, la criminalité engendre une ambiance âpre et parfois périlleuse. En 2014, cet artiste a réalisé « The Wilds », une réserve naturelle municipale abandonnée de Johannesburg.
« J’ai passé quelques années à réparer le parc, à planter, à désherber et à restaurer l’infrastructure. Malgré le travail abattu, nous n’arrivions pas à convaincre les gens de revenir, et c’est alors que j’ai eu l’idée de faire des sculptures en acier découpées au laser. D’abord un ensemble de 67 hiboux, puis plus tard le koudou et la girafe, et enfin toutes ces grandes pièces. Et c’est ce qui a fait basculer la vie sauvage. Parce qu’elles sont devenues des cartes de visite et que nous vivons à l’ère de la photographie. ‘’ , raconte l’artiste sud-africain.
Durant la dernière décennie, l’artiste a réalisé plus de 100 sculptures destinées au parc. Soutenu par les autorités de Johannesburg. Celles qui croient fermement que l’art public peut contribuer au bien-être des environ 6 millions d’habitants de leur cité.
« Nous avons inauguré aujourd’hui ce magnifique portail et nous espérons qu’il résistera à l’épreuve du temps. Nous voulons que les habitants se sentent les bienvenus dans cet espace et que, dans la mesure du possible, il reste un espace vivant tout en limitant les nuisances sonores. », explique Jenny Moodley, Responsable de la communication des parcs et zoos de la ville de Johannesburg.
Des résidents de Johannesburg trouvent maintenant du réconfort dans le parc, défiant la crainte de l’insécurité. Des instants de relaxation inspirés par le coup de pinceau de l’artiste.
« Lorsque vous tombez sur une œuvre d’art là où vous vous y attendez le moins, c’est comme de la magie. On sourit immédiatement, on s’interroge, on pose des questions : comment est-ce arrivé ? Quelle est l’histoire qui se cache derrière ? Qui sont les personnes qui l’ont placée ici ? On se dit alors que quelqu’un ou un groupe de personnes aime suffisamment cet endroit pour y consacrer autant d’efforts, alors je vais l’aimer aussi. Je vais être un peu plus respectueux », explique Nadia Nicholaaspar, habitante de Johannesburg.