Ouvert jeudi 27 juillet à Saint-Pétersbourg, le sommet Russie-Afrique réunit une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement africains, sur invitation de leur homologue russe, Vladimir Poutine.
Une présence retient tout de même l’attention: celle du dirigeant camerounais, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Eh oui ! C’est la première fois que ce dernier se rend en voyage officiel en Russie en plus de 41 années de pouvoir à la tête du Cameroun.
A en croire RFI, cette visite a un caractère « historique » selon ses proches, qui font part des « inquiétudes » de Paul Biya.
Selon eux, le chef de l’État craint « le retour d’une Guerre froide, dont l’Afrique pourrait être la première victime ».
Ces derniers mois, souligne notre source, le dirigeant camerounais a donc multiplié les déplacements internationaux, persuadé qu’un dialogue est possible en dépit des désaccords.
Avant de se rendre en Russie, indique-t-on, Paul Biya a déjà participé au sommet États-Unis-Afrique en décembre 2022, puis au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, fin juin à Paris.
« Si l’Afrique peut aider au dialogue, il est prêt à faire sa part », confie un proche.
C’est le message que le président camerounais portera lors de sa rencontre bilatérale avec le président russe Vladimir Poutine vendredi.
A préciser enfin que sont présents à ce sommet, les alliés historiques de Moscou comme le Sud-Africain Cyril Ramaphosa ou le Congolais Denis Sassou-Nguesso.
Mais aussi les nouveaux partenaires privilégiés, dont le Malien Assimi Goïta et le Burkinabè Ibrahim Traoré.