Révision de la formation policière, regroupement des zones de police à Bruxelles, réajustement du financement policier local, combat contre le trafic de stupéfiants… La sécurité est une priorité pour le gouvernement De Wever.

Le résumé :

  • Un graduat, un bac ou un master pour devenir policier ? Le futur gouvernement lance une réforme de la « formation policière », plus longue et en lien avec les hautes écoles et universités.

  • La lutte contre le narcotrafic reste un marqueur important, avec le renforcement des compétences du Commissariat aux drogues et la mise en place d’un nouveau « Plan Canal Fédéral », et d’un service d’enquêtes pour s’attaquer aux flux financiers criminels.

  • Un refinancement limité. Les tableaux budgétaires évoquent 70 millions pour la police pour les 2 prochaines années. En vitesse de croisière, en 2029, c’est un budget supplémentaire de 160 millions qui sera alloué à la Sécurité.

  • La création d’une seule zone de police en région bruxelloise, et des zones de police locales refinancées sur tout le pays.

La durée de formation des policiers va augmenter ! Le système actuel de formation des inspecteurs de police, considéré comme insuffisant, sera modifié afin d’améliorer sa qualité. En pratique, « une formation policière modulaire » sera instaurée, « totalement intégrée dans l’enseignement supérieur, mettant en place une structure de diplômes de graduat, bachelor et master ».

Le processus de formation pour les futurs policiers débute par une série d’examens (physiques, médicaux et psychologiques), suivi d’une formation d’un an dispensée par 10 écoles de police situées à travers le pays.

La refonte de la « formation policière » viserait à combiner des cours théoriques dispensés dans les grandes écoles et universités, avec des sessions « pratiques » proposées au sein des académies de police. On envisagerait une formation d’au minimum deux ans qui remplacerait le cursus actuel destiné aux futurs inspecteurs.

La réforme, qui doit encore être détaillée, puise en partie son inspiration dans les pratiques existantes au Canada, notamment à travers des formations en « techniques policières ».

À plusieurs occasions, la Cour des comptes a critiqué la formation des inspecteurs de police en Belgique, soulignant qu’elle ne répondait pas aux exigences requises. Quand la modification est-elle prévue ? Les négociateurs indiquent que la réforme sera appliquée de façon « graduelle » afin de ne pas exacerber la pénurie existante. La formation de niveau universitaire, par exemple, centrée sur la pratique doit faciliter le déploiement rapide de « généralistes » sur le terrain.

Cette réforme sera mise en œuvre en collaboration avec les écoles de police, les établissements d’enseignement supérieur et les universités. Il n’y a pas de budget spécifié. « L’approche de financement sera structurée de façon à éviter tout coût supplémentaire pour les Communautés. »