Le coût de la rénovation de la station de métro Gare Centrale à Bruxelles va passer de 35 millions à 48 millions d’euros, comme l’a révélé la ministre de la Mobilité en affaires courantes, Elke Van den Brandt (Groen), en réponse à une question écrite de la députée Françoise Schepmans (MR). Faut-il s’inquiéter ? Y a-t-il un risque de dépassement budgétaire ?

 

Les travaux de rénovation de cette station, l’une des plus fréquentées du réseau avec 53 000 voyageurs par jour, ont commencé en 2022, sur la base d’un projet approuvé en 2020. L’objectif est de rendre cet espace, datant de 1969, plus accessible et moderne.

 

 

« Les voyageurs bénéficieront d’une station plus conviviale, plus grande, plus lumineuse et plus accessible. Des œuvres d’art viendront embellir la station et le point de vente KIOSK sera remis à neuf », indique la STIB qui parle d’un doublement de la superficie (de 1600 à 3500 mètres carrés au niveau -1 et de 2500 à 4300 mètres carrés au niveau des quais).

 

 

Chaque quai sera doté d’un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite ainsi que de deux escalators. De plus, deux ascenseurs relieront la mezzanine à la surface.

 

Concernant l’inflation, il est à noter que le coût du projet a déjà augmenté d’environ 30 % par rapport au budget initial, alors que le chantier est actuellement à mi-parcours. Quelles en sont les raisons ? La société des transports en commun ne fait pas état d’une flambée des coûts ni d’un dépassement de budget.

 

Selon la STIB, l’inflation « considérable » observée au cours des cinq dernières années a eu un impact significatif, notamment en raison de l’augmentation continue des prix des matériaux, exacerbée par la guerre en Ukraine. De plus, le coût du personnel impliqué dans les travaux contribue également à cette situation, en raison des indexations salariales fréquentes.

 

En outre, il est mentionné que des mesures d’accompagnement en matière de mobilité pour les voyageurs dans la station sont également prises en charge.

 

« Le calendrier du chantier est à ce stade globalement respecté », précise en outre la ministre Elke Van den Brandt. « Le délai contractuel est de 1.200 jours ouvrables hors intempéries. Le chantier a commencé en mars 2022 et était dès lors prévu pour finir, au plus tôt, à l’été 2027. A ce jour, à savoir quasi l’exacte moitié du délai contractuel, les prolongations de délais octroyées pour intempéries conduisent à une estimation de fin des travaux à l’automne 2027. »