Ce vendredi, l’Athénée Royal Toots Thielemans a accueilli un spectacle.

Sous le auvent intérieur, neuf étudiants nouvellement arrivés, profitant d’un programme distinctif d’accueil et d’intégration, mettent en pratique les mouvements de parkour qu’ils ont appris.

Le parkour ? C’est une pratique qui repose sur la capacité à surmonter des obstacles urbains avec aisance et continuité.

Les neuf jeunes filles portent un t-shirt bleu et un masque blanc. Parmi ces jeunes, on compte Bayan qui a 16 ans :

« Au début, les entraînements étaient difficiles. Je ne savais pas faire. Mais petit à petit, j’ai appris des choses, des mouvements difficiles. Et aujourd’hui, je suis vraiment trop fière du travail de mon équipe. Nous sommes neuf pour montrer que les filles sont aussi capables de faire du parkour, que ce n’est pas trop dangereux pour nous ».

Si le parkour n’est pas une tâche facile, se produire en public est encore plus difficile lorsqu’on est une adolescente.

« Oser monter sur scène a peut-être été l’étape la plus compliquée« , explique Cyril Paul, professeur de sport. « On leur a demandé de nous faire confiance, on leur a répété qu’il n’y a pas de honte à monter un spectacle. Et que si d’autres peuvent le faire, elles en sont capables aussi. »

Dans l’élaboration de ce projet, l’établissement scolaire a bénéficié de l’aide de Ward Mortier, un artiste de cirque expert en sports urbains. L’Athénée Royal Toots Thielemans est une école qui se spécialise dans l’enseignement basé sur les projets.

« Cela nous aide à lutter contre le décrochage scolaire« , explique la directrice Sabah Lamrani. « Le but de ce projet-ci était aussi de pouvoir valoriser ces élèves primo-arrivantes, de leur offrir une manière de s’épanouir dans ce nouveau pays qu’est la Belgique. Ça leur permet de prendre confiance et d’être fières d’elles. Et puis moi aussi, je suis fière d’elles !«