Le 25 novembre est consacré à la lutte contre toutes les formes de violences envers les femmes à travers le monde. La manifestation nationale du dimanche 24 novembre est appelée par la plateforme Mirabal, qui propose cette année une série de revendications, dont la mise en œuvre d’une politique intégrée et globale de prévention primaire des violences de genre.

L’écologiste Marie-Colline Leroy, secrétaire d’État à l’Egalité des genres, à l’Egalité des chances et à la Diversité, s’exprime au micro de Thomas Gadisseux. Pendant l’attente du prochain gouvernement fédéral, elle demandait ce matin au futur gouvernement de continuer à travailler avec les associations.

On ne part pas en fermant la porte et en se disant : voilà, ça se termine. Pas du tout. Ce qu’on dit, c’est il y a encore énormément de choses à faire. Les associations attendent la suite et elles ont bien raison“, affirme Marie-Colline Leroy- Ecolo.

De nombreux projets en faveur de l’égalité et de la lutte contre les discriminations ont été lancés par le gouvernement fédéral sortant. Est-ce que les nouvelles majorités risquent de détricoter ces mesures? Est-ce que la Wallonie pourrait prendre la décision de se retirer d’Unia, le centre interfédéral qui combat la discrimination et favorise l’égalité?

Pour la secrétaire d’État écologiste, “ce serait une erreur fondamentale“. Marie-Colline Leroy voit en effet une plus-value à travailler sur ces compétences au fédéral. “C’est important de faire en sorte qu’on puisse avoir des mesures politiques et une surveillance politique coordonnée sur l’ensemble du territoire. Détricoter ça, c’est dangereux.” assène l’écologiste. “Je ne vois pas en quoi cela pourrait être pertinent de détricoter des structures comme celles-là“.

Est-ce que des centres de prévention contre les violences sexuelles ont été mis en place un peu partout en Belgique? La secrétaire d’État souligne que leur importance a été établie par une loi.

Cette loi dit qu’il faut absolument les déployer sur l’ensemble du territoire. Or, il en manque encore trois pour lesquels nous avons obtenu des budgets. L’INAMI travaille sur la procédure de sélection. Il n’y a aucune raison de faire marche arrière.” estime Marie-Colline Leroy.

Mais qu’en sera-t-il si les budgets passent à la trappe ? “Si un nouveau gouvernement décidait réellement que ce n’est pas une priorité de travailler de cette manière-là, sur les violences sexuelles à l’adresse des victimes qui sont essentiellement des femmes et des enfants, alors franchement, oui, on a un problème“, lance la secrétaire d’Etat. “Mais vraiment, je ne peux pas l’imaginer. Et on a blindé ça dans une loi pour faire en sorte que ça n’arrive pas“, ajoute-t-elle encore.