Regorio Almeida, originaire du Brésil, voyage depuis quelques jours dans le Benin. En plus du musée des esclaves de Ouidah et de la porte du Non-retour, le cinéaste et professeur est venu se faire sa propre opinion sur le vodun qui a toujours été considéré comme une pratique dangereuse.
« Au Brésil chez moi on ne connait pas véritablement le Vodun, certes on sait qu’on est afro descendant via la religion, mais on n’en sait pas plus. C’est pour cela que je suis venu connaitre, car vous savez au Brésil il y a toujours une mauvaise conception de ce que c’est le Vodou. J’étais à Abomey Calavi pour en savoir justement plus sur cela et j’ai posé des questions à un dignitaire Vodun. Chez nous on considère le Vodun comme des fétiches bref de la sorcellerie, mais ici je commence à comprendre cette philosophie» a indiqué Romero Almeria, enseignant Brésilien.
Ainsi, lors des Vodun days, il y a des centaines de milliers de touristes qui viennent voir et en apprendre davantage sur le lieu d’origine de ce culte qui s’est répandu à travers le monde, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes grâce à l’esclavage.
Selon Guy Georges Assogba, le Secrétaire Général du programme Afro Descandant mass rourism, ces célébrations ont pour objectif de réparer les injustices subies par nos ancêtres africains.
« C’est déjà une injustice qu’il faut réparer, la première réparation c’est de permettre aux gens de retourner dans leur source. Ils ont été arrachés, volé à leur terre et on les a débarqués ils sont devenus des âmes sans label. Nos pays, les pays de départ devraient œuvrer comme le Benin le fait pour que ces parents arrachés perdus soient reconnectés à leur terre natale » a expliqué Guy George ASSOGBA.
Au Benin, il s’agit d’un devoir de mémoire, de rythmes et d’un mode de vie qui se transmet de génération en génération.
Le gouvernement a donc pris la décision de présenter le Vodun au monde entier à travers des célébrations de 3 jours.
« Le Vodou n’est pas quelque chose de maléfique comme il nous l’a été présenté et nous ici au Benin nous avons choisi avec toute la communauté Noir à travers le monde de révéler le Vodoun, de montrer que le Vodun n’est pas négatif que c’est notre culture. C’est l’essence de ce que nous sommes », a dit Bakary Olushegun, ministre béninois des affaires Etrangères.
Grâce aux Vodun days qui seront maintenant organisés chaque année, le gouvernement béninois cherche à prouver à travers toutes les activités liées au culte que le Vodun est avant tout un état d’esprit.