Une opération d’expulsion est en cours ce matin. Ceci a lieu à Woluwe-Saint-Lambert. Une section de l’Avenue George Henri est barricadée suite à l’évacuation d’environ soixante personnes, y compris une dizaine d’enfants. Ce sont des individus en situation irrégulière qui résident dans cet édifice depuis l’été précédent.
Le propriétaire de ce vieil immeuble de bureaux (les Affaires étrangères), localisé au 451 de l’Avenue George Henri, a reçu un verdict en sa faveur pour procéder à une expulsion. La police est sur les lieux depuis aux alentours de 6h du matin pour superviser cette évacuation. D’après le groupe qui accompagne ces individus en situation irrégulière, ils ont été pris de court car l’ordonnance d’expulsion ne leur aurait pas été correctement communiquée.
Olivier Maingain, le maire de Woluwe-Saint-Lambert, soutient quant à lui que tout a été réalisé conformément aux normes. Il indique que certaines de ces familles ont essayé de s’introduire et d’envahir un autre édifice, cette fois à Etterbeek, durant la nuit du mardi au mercredi. Mais elles ont finalement été entravées.
Donc, où ces personnes pourront-elles être réinstallées ? Pas encore de réponse. Selon une déclaration ce matin du cabinet du ministre Alain Maron, responsable des affaires sociales, ils ont sollicité l’organisme Bruss’help pour établir un contact avec le collectif qui accompagne ces individus sans papiers.
« Les personnes les plus vulnérables devaient pouvoir être prises en charge par Bruss’help, dans les lieux d’accueil qu’elle gère. Pour les autres, on va tenter de trouver un bâtiment qui pourrait convenir », nous confie un collaborateur du ministre.
Un « bâtiment qui pourrait convenir », cela signifie un espace vacant où la Région pourrait établir un accord d’accueil avec le propriétaire, selon des conditions et pour une période déterminée, ce qui permettrait à la Région de Bruxelles-Capitale d’apporter un soutien financier pour l’hébergement.