En France, il n’y a toujours pas de consensus autour de ce devoir de mémoire. Une journée nationale d’hommage aux soignants et aux victimes du Covid, devrait avoir lieu chaque 17 mars.
Mais, l’initiative n’a jamais abouti.
Il y a quatre ans, le premier confinement français était décrété par Emmanuel Macron face à la pandémie de coronavirus.
Des collectifs de soignants et de malades attendent toujours un hommage aux victimes du Covid-19 et à ceux qui ont pris tous les risques pour soigner. Et c’était une promesse gouvernementale.
« Il y a eu environ 160 000 morts et on est passés très vite à autre chose », considère Pierre Schwob, président du collectif Inter-Urgence.
Car le gouvernement veut oublier ses propres lacunes pendant la pandémie et ne surtout pas rouvrir le dossier de la crise de l’hôpital public, estime-t-il.
« Il y a une volonté politique d’effacer ce qu’il s’est passé avec le Covid-19. Ou en tout cas, de ne pas revenir dessus. Parce qu’on a montré l’impréparation de nos institutions face à ce risque. Politiquement parlant, ce n’était pas très porteur, le Covid. », indique M. Schwob.
Un silence difficile à vivre, pour les familles. Certaines n’ont pas pu faire leurs adieux à des proches en raison des protocoles sanitaires strictes durant la crise.
Un hommage permettrait donc de cicatriser les plaies et d’avancer, explique Julie Grasset, présidente de Cœur Vide 19, une association aidant les familles de victimes.
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