Mouhamadoul Makhtar Thiam, un étudiant sénégalais de 24 ans, proteste contre l’inaction du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, face à sa situation désespérée.
Thiam et 150 autres migrants sénégalais ont été abandonnés dans le désert près de la frontière nigérienne par les forces de sécurité algériennes le 29 mars dernier.
Depuis, ils lancent des appels désespérés aux autorités sénégalaises pour être rapatriés.
Selon Thiam, certains migrants sont blessés et le centre de santé local, géré par Médecins sans frontières (MSF), est débordé.
Il rajoute qu’un autre migrant, Mohamed Diallo, montre des traces de brûlures sur son corps, résultats d’un lynchage en Algérie.
Thiam insiste sur la nécessité d’une évacuation rapide pour Diallo et dénonce les expulsions massives menées par l’Algérie.
En 2023, plus de 22 250 migrants subsahariens ont été expulsés à Assamaka, selon MSF.
Malgré l’émotion suscitée au Sénégal, notamment après la diffusion d’une vidéo par l’ONG Horizons sans frontières, les autorités sénégalaises n’ont pas réagi.
Les migrants, qui subissent des conditions inhumaines, demandent un rapatriement volontaire via l’Organisation internationale pour les migrations.
Le président de l’ONG Horizons sans frontières, Boubacar Sèye, critique l’insuffisance de l’aide gouvernementale et appelle à la création d’une agence autonome pour gérer les migrations internationales.
Le silence des autorités sénégalaises contraste avec des rapatriements rapides effectués sous l’ancienne présidence de Macky Sall.
Alors que la fête de la Tabaski approche, les appels à l’aide des migrants continuent, soulignant l’urgence d’une réponse humanitaire et diplomatique.