A Paris, des membres de la diaspora sénégalaise ont manifesté samedi 11 mars à l’appel du parti de l’opposant Ousmane Sonko.
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, aussi appelé le Pastef.
Ces manifestants veulent à tout prix empêcher Macky Sall de briguer un troisième mandat au Sénégal.
Moulaye Aidara, professeur, explique sa vision du Sénégal : “Parce que le Sénégal comme peut-être, tout le monde le sait, c’est un pays qui n’a pas pris la même trajectoire que d’autres pays en Afrique. C’est un pays qui a montré à la face du monde que c’est un pays démocratique, qui a choisi la démocratie comme concept où il y a eu deux alternances politiques.”
Pour Moulaye Aidara, le Sénégal doit se construire indépendamment des intérêts français, l’heure est à la mise en place d’un Etat fort, maître de son destin : “Peut-être qu’aujourd’hui, on n’a plus envie de parler de néo-colonialisme, de France-Afrique, on en a marre, les Français en ont marre, les Africains en ont marre. Aujourd’hui, on a envie de pays démocratiques qui prennent en charge leurs destins et le destin de leur jeunesse pour que les jeunes ne soient plus obligés aujourd’hui de prendre le bateau pour venir en Europe, en France. “
Scandant les slogans “Macky Sall le dictateur”, les manifestants ont aussi rappelé les noms de membres du Pastef actuellement emprisonnés au Sénégal.
Selon le Pastef, au moins 102 de ses membres sont détenus pour délits d’opinion.
“Des hommes politiques sont mis en prison à chaque fois qu’ils parlent. Ousmane Sonko, en tout cas, il y a une vraie cabale contre lui. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse en tout cas, on lui met des bâtons dans les roues, on sait très bien où ils veulent en venir. Ils veulent l’empêcher de se présenter en 2024, et ça, les Sénégalais ne l’accepteront pas! “, s’indigne le professeur.
Le 21 février, la justice sénégalaise a maintenu le renvoi d’Ousmane Sonko devant un tribunal pour “viols et menaces de mort” présumés.
L’opposant est accusé de diffamation, injures et faux dans une autre affaire. Ces procès, pourraient compromettre sa candidature en 2024.
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