Le Festival International du Film de Marrakech met un terme à la 7e édition des Ateliers de l’Atlas.

À la suite d’une semaine de sessions de formation intenses et de rencontres professionnelles et artistiques captivantes, les gagnants ont accueilli leur prix avec fierté. Comme le réalisateur sénégalais Moly Kane, réalisateur du film Ici repose, troisième prix de l’Atlas pour le développement, Charlotte Rabane, réalisatrice du film Samir, espion malgré lui, ou Fabien Dao, réalisateur à l’origine du film Princesse Téné, premier prix pour le développement.

La première fiction de Linda Lô, intitulée Lucky Girl, remporte le second prix dans cette catégorie, qu’elle reçoit avec beaucoup de gratitude : « C’est un film autobiographique qui se passe en trois temps, c’est un parcours d’immigration. Je me sens très heureuse, parce que déjà, même si je n’avais pas eu de prix, j’ai passé une semaine extraordinaire, il y a eu une synergie, une entente et beaucoup de joie. J’adore écouter les projets des autres, j’ai appris énormément, on a eu un parrain exceptionnel. », s’est réjouie la réalisatrice sénégalaise.

Morad Mostafa, réalisateur égyptien, a également été distingué lors des Ateliers de l’Atlas, remportant le prix pour la post-production avec son film Aïsha Can’t Fly : « Le film raconte l’histoire d’Aïsha, une jeune Soudanaise qui vit dans un quartier au cœur du Caire, où elle travaille comme aide-soignante auprès de patients âgés. Chaque jour, elle va de maison en maison pour servir les patients. Nous suivons son parcours à travers tout cela… Nous sommes en phase de post-production, nous avons rencontré beaucoup de gens de l’industrie, des distributeurs, des producteurs. C’est intense mais c’est incroyable », a indiqué le réalisateur égyptien.

La sélection des participants à l’édition 2024 a été saluée par les lauréats et le jury, en partie grâce aux décisions du responsable des Ateliers de l’Atlas, Hédi Zardi.

« J’ai eu un plaisir immense à lire ces histoires, il était important de les accueillir au bon moment, à un moment où ils pouvaient être réceptifs à l’accompagnement qu’on souhaitait leur apporter, et de créer aussi un groupe. Il y a une dynamique qu’il faut créer entre ces projets, qu’ils puissent dialoguer entre eux pour mutuellement s’accompagner dans la durée des ateliers », a expliqué Hédi Zardi.

Le festival international du film de Marrakech est l’origine du programme des Ateliers de l’Atlas, qui vise à développer de jeunes talents africains. Les Atlas Distribution Awards visent à rendre les films des lauréats plus faciles à sortir et à distribuer dans les pays arabes et africains, ainsi qu’à travers le monde.