Alors que son épouse et ex-première dame Sylvia Bongo est en détention tout comme son fils Noureddin, l’ex-président gabonais, Ali Bongo, évincé du pouvoir par un coup d’Etat, serait toujours retenu dans sa luxueuse résidence de La Sablière, avec ses fils Bilal et Jalil. En d’autres termes, sa liberté serait restreinte.
Si la junte au pouvoir avait déclaré qu’il était libre de ses mouvements et notamment pouvait partir à l’étranger se faire soigner à tout moment, son entourage immédiat dément et dénonce une détention qui ne dit pas son nom.
Selon plusieurs sources, citées par RFI, « il y a des chars autour de sa résidence. Ses sorties dans le jardin sont limitées. Un garde républicain est constamment là pour écouter ses propos. Il n’est pas du tout libre et ne peut pas voir sa femme et son fils emprisonnés », confie un proche.
Côté matériel, là encore une bonne source explique qu’il n’a pas accès au téléphone, ses comptes bancaires seraient gelés, il ne toucherait pas sa retraite et son statut d’ancien chef d’État ne serait pas appliqué.
Il aurait accumulé trois mois d’arriérés de factures d’électricité. « Il ne peut pas payer, car ses chèques sont refusés. On a peur d’une coupure », confie son entourage.
Seul un cercle très restreint de collaborateurs serait présent autour de lui. « Les militaires fouillent à l’entrée et la sortie. Le cuisinier principal est parti, car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions. Sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger », indique une bonne source.
A rappeler tout de même que plusieurs hauts dignitaires ont pu lui rendre des visites officielles.
Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, le représentant de l’Unoca, Abdou Abarry, la Secrétaire générale de l’OIF Louise Mushikiwabo ou encore le 25 novembre dernier, le Premier ministre de Sao Tomé, Patrice Emery Trovoada.
Tous ont d’ailleurs confirmé la bonne santé de l’ancien président gabonais.
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