Au Ghana, le ministre de l’Economie a alerté sur les conséquences économiques liées à la promulgation de la loi anti-LGBTQ+. La raison principale : l’approbation de cette loi mettrait en péril les financements de la Banque mondiale, en cours ou à venir.

Selon ce dernier, le Ghana pourrait se voir privé de toute une manne de financements internationaux, une perte qui pourrait se chiffrer à 3,8 milliards de dollars.

Avant donc d’approuver la loi anti-LGBTQ+, ce dernier estime ce que le Ghana doit consolider sa propre économie, voire développer des partenariats avec des États « plus conservateurs » comme la Chine ou des pays arabes.

Une semaine après son adoption à la quasi-unanimité par le parlement du Ghana, la loi récente visant les LGBTQ+ n’a toujours pas été promulguée par le président.

Le conséquent trou béant dans le budget de l’État aurait des répercussions multiples, notamment vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) : en 2023, le Ghana a obtenu du FMI un financement à hauteur de 3 milliards de dollars, étalé sur trois ans.

Les prochains versements de cette aide risquent d’être compliqués à obtenir sans les fonds de la Banque mondiale, prévient le ministre.

De quoi faire courir un risque économique majeur pour le pays.

Le Ghana commence tout juste à sortir d’une crise économique qui dure depuis plusieurs années : l’inflation, aujourd’hui aux alentours de 25 %, a atteint un pic historique de 54 % en décembre 2022.

Le cedi ghanéen, lui, peine à reprendre de sa valeur face au dollar.

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