Au Sénégal, malgré l’interdiction de la préfecture, la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi a maintenu son appel à des manifestations mercredi 29 mars à Dakar et jeudi, lors du procès d’Ousmane Sonko, poursuivi pour diffamation par le ministre du Tourisme.

Sa précédente convocation le 16 mars avait provoqué des heurts dans la capitale.

Dans un contexte de vives tensions, la justice a dénoncé mardi l’existence d’un groupe visant l’insurrection, des élucubrations.

« Il est apparu au cours d’investigations une organisation qui se fait appeler « commando » », a affirmé le procureur général près la Cour d’appel de Dakar.

Ses cibles, selon ce dernier : des « personnalités publiques de la justice, de l’appareil d’État, des religieux et de la presse ».

« Des activités subversives allant à la confection d’agents explosifs, de fumigènes, de cocktails molotov. Et le dessein de tout cela est de poser des actions d’éclat pour installer la peur et le chaos, et le terrain fertile, c’est les manifestations. »

Des propos « ridicules » selon Ousmane Sonko, qui a réaffirmé tard dans la soirée avoir été victime d’une « tentative d’assassinat » par les forces de l’ordre sur son trajet du palais de justice le 16 mars dernier.

« Le procureur vous a parlé, à vous de la communauté internationale, et a essayé de vous dire qu’il y aurait au Sénégal des terroristes extrêmement graves et extrêmement dangereux. Nous sortirons, nous manifesterons, nous ferons face à Macky Sall », a lancé l’opposant.

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