La Franco-sénégalaise Mati Diop, s’interroge sur les films, le passé colonial ainsi que l’identité africaine.

En effet, des interrogations sont celles de la réalisatrice depuis toujours. Pour Diop, de nos jours , beaucoup de films ne parlent de rien et ne sont pas connectés au réel.

Ayant grandi à Paris, la cinéaste est dans sa double identité franco-sénégalaise. C’est ce qu’elle explore encore dans Dahomey, documentaire précieux auréolé de l’Ours d’or à Berlin, où elle revient sur la restitution par la France de 26 œuvres volées au Bénin. Enfuyant dans l’héritage colonial, guidée par le personnage d’une statue faisant partie du convoi et surtout par sa voix. Un personnage qui raconte comment il a été arraché à sa terre, à ses racines, et comment son identité s’est ainsi dissoute.

Selon Mati Diop, il n’y a plus des scènes qui ressemblent à la réalité et on fait des réalisations pour ne rien véhiculer.

 

Elle a fait une déclaration dans ce sens. “J’ai voulu donner une voix aux trésors rendus au Bénin”, a-t-elle déclaré.