A la veille de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, prévue le vendredi 1er décembre, des hauts responsables de l’Emmo – Nat, l’entité qui réunit l’armée, la police et la gendarmerie, ont lancé mercredi un avertissement sévère : « aucune déstabilisation ne sera tolérée d’ici là ».
« Personne au sein des forces de sécurité ne peut faire de déclaration sans l’autorisation de la hiérarchie ».
Le message lancé par le général William Michel Andriamasimanana, mercredi 29 novembre, était destiné à être entendu au sein de ses propres rangs.
Il pointe un certain nombre de « pressions exercées contre la Haute Cour constitutionnelle (HCC) » par des éléments des forces armées « à la retraite ou en exercice ».
Des pressions également issues de la « société civile ou d’hommes politiques » détaille le général.
Si onze candidats sur treize ont, d’ores et déjà, annoncé ne pas reconnaître les résultats du vote, eux, assurent se ranger entièrement derrière la HCC.
« Nous ne reconnaîtrons comme chef suprême que le président proclamé vainqueur par » celle-ci.
Et d’ajouter que « les perdants doivent accepter la défaite ».
A noter que cette mise au point intervient deux jours après une autre démonstration d’intransigeance avec l’arrestation de deux colonels supérieurs de l’armée, le colonel Randrianirina et le colonel Rampanarivo.
Accusés d’incitation à la mutinerie, en vue de préparer un coup d’État, ils sont en ce moment détenus à la prison de Tsiafahy en bordure de la capitale, en attente de leur procès le 16 janvier 2024.
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