Ibrahim Traoré, était jusque-là chef d’artillerie du 10e Régiment de commandement d’appui et de soutien basé à Kaya.

 

Inscrit à l’université de Ouagadougou en 2006, Ibrahim Traoré sort major de sa promotion avec sa licence en géologie fondamentale et appliquée. Trois ans plus tard, il décide d’intégrer les forces armées burkinabè. En 2010 il est recruté dans la 12e promotion de l’Académie militaire Georges Namoano de Pô qui abrite le centre d’entraînement commando.

 

Après deux ans de formation, le jeune sous-lieutenant est affecté au régiment d’artillerie, basé à Kaya dans la région du Centre-Nord. En 2014, il passe lieutenant et, en 2020, il porte ses galons de capitaine. Le capitaine Ibrahim Traoré est nommé chef d’artillerie du 10e régiment de commandement d’appui et de soutien de Kaya, en mars dernier, par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

 

Âgé de 34 ans, il fait partie des jeunes officiers qui avaient renversé Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier dernier. Tout comme ces camarades, le capitaine Ibrahim Traoré s’est engagé dans la lutte contre les groupes armés. Selon ses proches, il rendait régulièrement visite à ses hommes en mission de sécurisation.

 

Ibrahim Traoré a suivi des formations d’élite, notamment avec les unités commando de Pô ou encore au Maroc. Homme de terrain, IT comme l’appellent ses soldats, est respecté au sein du rang pour son engagement au combat et sa proximité avec les hommes.

 

Contrairement à son prédécesseur, le capitaine n’est pas passé par le Prytanée militaire. C’est un homme de terrain qui a gravit les échelons.

 

Il a fini par mettre tout le monde d’accord. Le lieutenant-colonel Damiba a démissionné; IBRAHIL TRAORE  a reçu une mission de la CEDEAO et les condamnations ne fusent pas.

 

Le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration dont Damiba  était le leader s’est finalement retourné contre lui pour l’éjecter de la tête du pays.

 

Malgré les nombreuses promesses de  Damiba, les groupes armés continuent de lancer des attaques contre les civils et les forces de l’ordre. Plus de 40% du territoire sont aux mains des groupes armées.

 

Selon les auteurs de ce nouveau coup de force, M. Damiba n’a pas respecté le programme de réorganisation de l’armée qu’ils avaient élaboré “de manière concertée”.

 

Ce qui ”aurait permis de rendre opérationnelles des unités combattantes capables de lancer des contre-offensives”, affirment-ils.

 

”Le colonel Damiba, qui a rejeté cette proposition, a persisté dans l’articulation militaire qui a été la cause de l’échec du régime du président Roch Marc Christian Kaboré.”

 

Il est également reproché à l’ancien président une main mise sur la justice et le retour de Comaporé qui avait été condamné à vie n’a pas été visiblement bien accepté!